Le taux de chômage selon le diplôme et l’âge
Le taux de chômage des non-diplômés est 2,7 fois supérieur à celui des diplômés d’un niveau supérieur à bac + 2. Le diplôme est plus que jamais un atout pour accéder à l’emploi.
Publié le 2 novembre 2021
https://inegalites.fr/Le-taux-de-chomage-selon-le-diplome-et-l-age - Reproduction interditeLe taux de chômage des non-diplômés est 2,7 fois plus élevé que celui des titulaires d’un diplôme de niveau bac + 2, selon les données 2020 de l’Insee. On compte 5 % de chômeurs parmi les bac + 2, contre 14,4 % chez les non-diplômés. Le diplôme demeure une arme essentielle dans l’univers professionnel, que ce soit pour entrer sur le marché du travail, y progresser ou rebondir en cas de crise.
Les jeunes actifs (15-29 ans) sans qualifications sont les plus exposés au chômage. Leur taux de chômage est le plus fort (33,8 %). Avec l’âge, le fait de ne pas avoir de diplôme continue de peser dans la balance : 15,0 % des 30-49 ans dans ce cas sont au chômage, 8,3 % après 50 ans, des taux bien supérieurs à ceux qui disposent de diplômes plus élevés, quelle que soit la catégorie d’âge. La situation est très difficile pour ceux qui sortent du système scolaire sans qualifications, surtout dans un pays comme la France qui survalorise le diplôme au détriment de l’expérience.
Source : Insee – Données 2020 – © Observatoire des inégalités
En trente ans, les inégalités face au chômage se sont creusées
Au cours des trente dernières années, le taux de chômage des plus diplômés a culminé aux alentours de 8 % au milieu des années 1990. Depuis, il a régressé, malgré les rebonds du début des années 2000 et de 2008, avec un nouveau pic à 6,5 % en 2014. Ces taux de chômage très inférieurs à ceux des moins diplômés ne signifient pas que les diplômés n’ont aucun problème d’emploi. D’abord, parce que tous les diplômes ne se valent pas. Ensuite, parce que même si leur taux de chômage est faible, la part des diplômés dans l’ensemble de la population active augmente : le nombre de chômeurs diplômés d’un bac +3 plus progresse donc aussi.
Pour les non-diplômés, les fluctuations de ces trois décennies ont été bien plus marquées. Les personnes sans qualifications ont connu une augmentation continue de leur taux de chômage sur la période, hormis un répit au début des années 2000 et juste avant la crise financière et économique de 2008. La hausse du chômage amorcée en 2009 a de nouveau frappé les non-diplômés : leur taux de chômage est passé de 13 % en 2008 à 19,4 % en 2016.
Depuis 2016, la baisse du chômage chez les moins diplômés est spectaculaire : le taux a baissé de cinq points, passant à 14,4 % en 2020. Cette évolution a été stoppée par la pandémie de Covid-19. Il reste difficile de savoir si la tendance à l’amélioration se poursuivra au delà de la crise sanitaire ou si la remise en cause est durable.
Source : Insee - © Observatoire des inégalités
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