Un quart des personnes en temps partiel souhaiteraient travailler plus
27 % des personnes en temps partiel souhaiteraient travailler plus. Le temps partiel subi diminue depuis six ans, mais il concerne toujours essentiellement des femmes.
Publié le 9 novembre 2022
https://inegalites.fr/temps-partiel-subi - Reproduction interdite27 % des salariés à temps partiel déclarent vouloir travailler davantage, ce qui représente 1,4 million de personnes, selon les calculs de l’Observatoire des inégalités d’après les données 2021 de l’Insee. La proportion de personnes en temps partiel subi est plus élevée chez les hommes (33 %) que chez les femmes (26 %). Mais les femmes étant beaucoup plus nombreuses parmi les personnes à temps partiel, elles composent près de trois quarts des personnes en temps partiel contraint. Au total, près d’un million de femmes sont dans ce cas, contre environ 400 000 hommes, soit près de 2,5 fois plus.
Temps partiel subi selon le sexe | |||
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Nombre de personnes en milliers | Taux parmi les salariés à temps partiel en % | Répartition en % | |
Hommes | 385 | 33 | 28 |
Femmes | 972 | 26 | 72 |
Ensemble | 1 357 | 27 | 100 |
Source : calculs de l'Observatoire des inégalités d'après l'Insee – Données 2021 – © Observatoire des inégalités
Ces taux masquent des écarts selon l’âge. Pour les jeunes, l’intégration dans l’emploi via le temps partiel n’est qu’une solution faute de mieux. 36 % des 15-24 ans qui travaillent à temps partiel souhaiteraient travailler plus. Les plus âgés sont moins souvent concernés. Tout de même, 22 % des plus de 50 ans à temps partiel n’ont pas choisi cette situation. C’est aux âges moyens, entre 25 et 49 ans, que l’écart entre femmes et hommes est au plus haut : tandis que 26 % des femmes à temps partiel voudraient travailler plus, la part monte à 42 % chez les hommes.
Le temps partiel subi reflète les évolutions du marché du travail. Sa part a fortement augmenté dans les années 1990, de 26 % en 1990 à 38 % en 1998. Depuis 2016, la baisse du chômage se traduit parallèlement par une diminution notable du temps partiel contraint : à 27 % en 2021, le taux a baissé de près de neuf points en cinq ans et retrouve son niveau du début des années 1990.
Majoritairement, le temps partiel reste choisi, mais ces données minimisent l’ampleur du phénomène. Une partie des personnes interrogées ne répondent pas qu’elles souhaitent travailler plus parce qu’elles n’ont pas la possibilité de faire garder leurs jeunes enfants à un prix abordable, par exemple. Considérer dans ce cas que le temps partiel est « choisi » ne rend pas compte des contraintes subies, notamment par les jeunes mères peu diplômées. Au passage, notons qu’à l’inverse, une partie des salariés en temps complet préféreraient passer à temps partiel mais ne le peuvent pas du fait de leur faible niveau de salaire ou du refus de leur employeur.
Temps partiel subi selon le sexe et l'âge | |||
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Hommes | Femmes | Ensemble | |
15-24 ans | 36,7 | 36,2 | 36,4 |
25-49 ans | 41,5 | 26,4 | 29,2 |
plus de 50 ans | 22,0 | 21,7 | 21,8 |
Ensemble | 32,6 | 25,6 | 27,3 |
Source : Insee – Données 2021 – © Observatoire des inégalités
Source : Insee – © Observatoire des inégalités
Photo / © Hispanolistic
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