40 % des Français ne partent pas en vacances
60 % des Français font leurs valises au moins une fois par an. Le taux de départ en vacances monte à 76 % chez les plus aisés, mais il est seulement de 42 % des plus modestes.
Publié le 29 août 2024
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Hors période de crise, le taux de départ en vacances est assez stable, autour de 60 % [1], selon le Crédoc. Qui sont les chanceux qui font leurs valises chaque année ? Pour partir, il faut d’abord en avoir les moyens. Seuls 42 % des personnes aux revenus inférieurs à 1 285 euros mensuels ont quitté leur domicile, contre 76 % de celles qui disposent de plus de 2 755 euros (données de janvier 2024). Transport, hébergement, activités : les vacances coûtent cher et toute une partie des ménages n’ont pas de moyens suffisants pour partir. Les aides financières aux vacances sont insuffisantes.
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Partir dépend aussi du milieu social. 78 % des cadres supérieurs partent en congé, contre 47 % des ouvriers, selon les données de 2024 du Crédoc. Plus on monte dans l’échelle sociale, plus on a de chances de s’échapper. Parce que les catégories supérieures gagnent davantage bien sûr, mais aussi parce que cela fait partie de leur mode de vie : les plus favorisés ont plus souvent eu l’habitude dans leur jeunesse de voyager avec leurs parents (ils y ont pris goût, se sentent rassurés hors de chez eux). Le réseau joue aussi : en s’élevant dans l’échelle sociale, on dispose aussi plus souvent des moyens de se faire héberger gratuitement dans des lieux de vacances, comme les résidences secondaires.
Source : Crédoc – Données janvier 2024 – © Observatoire des inégalités
Source : Crédoc – Données janvier 2024 – © Observatoire des inégalités
Des inégalités persistantes
Le taux de départ des plus modestes [2] a été affecté par la crise financière de 2008 puis par la crise sanitaire. Il retrouve aujourd’hui le niveau du début des années 2000 (41 % en 2002, contre 42 % en 2023). Les plus aisés [3] sont un peu moins nombreux à partir qu’il y a 20 ans. Leur taux de départ est passé de 84 % à 76 % sur la même période, les retraités notamment ayant réduit leurs déplacements depuis la crise sanitaire. Pour autant, les plus aisés restent presque deux fois plus nombreux que les plus modestes à partir.
Source : Crédoc – © Observatoire des inégalités
Photo / CC Mick Haupt
[1] Les vacances désignent ici les séjours hors du domicile d’au moins quatre nuits consécutives pour des raisons non professionnelles au cours des douze derniers mois. Il peut donc s’agir de vacances très différentes, d’une semaine en visite chez un parent à quatre semaines aux Seychelles.
[2] Qui vivent avec moins de 1 285 euros par mois pour une personne seule.
[3] Qui vivent avec des revenus supérieurs à 2 755 euros par mois avant impôts pour une personne seule.
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