Les difficultés économiques plus fréquentes chez les personnes handicapées se traduisent très concrètement. 37,6 % d’entre elles déclarent qu’elles n’ont pas les moyens de partir en vacances une semaine, selon Eurostat pour l’année 2022. Une proportion presque deux fois plus élevée que pour les personnes sans handicap (20,4 %).

D’une manière générale, pour l’ensemble de la population, le revenu augmente avec l’âge et de moins en moins de personnes se privent de vacances en vieillissant, du moins jusqu’à 65 ans. Pour les personnes handicapées, en revanche, l’incapacité à partir en vacances par manque de moyens financiers dépasse 40 % à partir de 35 ans et atteint même 44 % pour les 45-54 ans.

Ces données mesurent d’abord les effets de la pauvreté plus fréquente chez les personnes handicapées, en particulier celles d’âge actif. Elles traduisent aussi le fait que certains handicaps ou maladies graves nécessitent des moyens particuliers pour pouvoir quitter son domicile : du matériel, voire la présence d’une ou d’un aidant, ce qui augmente le cout des vacances et les rend encore moins accessibles. Enfin, pour celles et ceux qui en ont les moyens, il ne faut pas oublier que nombre de gares, d’hôtels, de locations, de monuments et de lieux de tourisme demeurent inaccessibles, notamment pour les personnes qui doivent utiliser un fauteuil roulant.

Photo / CC by Oxana Melis

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